Les spécialistes s’inquiètent pour l’avenir de 200 000 bénéficiaires des aides de la CAF, qui risquent de tomber dans la pauvreté d’ici avril 2024.
Malgré une augmentation des minima sociaux en avril 2023 et une hausse exceptionnelle en juillet 2022, les experts estiment que ces mesures sont insuffisantes face à la hausse continue du coût de la vie.
Ils appellent à une revalorisation significative des minima sociaux et à des actions supplémentaires pour protéger les personnes les plus vulnérables de notre société.
Une augmentation des minima sociaux insuffisante
En avril 2023, les minima sociaux ont connu une augmentation de seulement 1,6%, bien en deçà de l’inflation estimée à environ 5%.
Cette sous-indexation est justifiée par le gouvernement par une augmentation exceptionnelle de 4% accordée en juillet 2022 par anticipation. Toutefois, les experts soulignent que cette mesure ne compense pas la hausse des prix et le coût de la vie pour les ménages qui dépendent des aides de la CAF.
La nécessité d’une revalorisation significative des minima sociaux
Pour garantir un filet de sécurité efficace aux bénéficiaires des aides de la CAF, il est essentiel de procéder à une révision et à une revalorisation significative des minima sociaux.
En effet, la hausse des prix depuis deux ans n’a pas été accompagnée d’une augmentation proportionnelle des minima sociaux, créant un déséquilibre financier pour les personnes dépendantes de ces aides.
La pression financière et la précarité des personnes dépendantes des minima sociaux
Les personnes qui dépendent des minima sociaux, tels que le RSA, l’AAH ou l’ASS, se retrouvent confrontées à une pression financière et une situation précaire en raison de l’insuffisance des aides face au coût de la vie.
Selon les estimations des auteurs, 160 000 personnes pourraient se retrouver en situation de grande pauvreté (50% du niveau de vie médian) si aucune mesure n’est prise pour revaloriser les minima sociaux.
Un appel à des actions immédiates pour prévenir la pauvreté et la précarité
Face à cette situation alarmante, les experts appellent à une revalorisation anticipée des minima sociaux et à la mise en place d’actions supplémentaires pour assurer une protection adéquate aux bénéficiaires.
L’annonce d’une hausse de 4,6% des minima sociaux à partir du 1er avril prochain est un premier pas, mais il est indispensable de prendre des mesures supplémentaires pour garantir une vie décente et une stabilité financière aux personnes les plus vulnérables de la société.
La situation des 200 000 bénéficiaires des aides de la CAF est préoccupante et nécessite une action rapide pour éviter que ces personnes ne basculent dans la pauvreté. Il est impératif de revaloriser significativement les minima sociaux et de mettre en place des mesures complémentaires pour assurer une protection adéquate à ceux qui en ont le plus besoin.