Les mystères des numéros de chambre d’hôtel : Pourquoi il n’existe pas de chambres 13, 420 et 217 ?

Les mystères des numéros de chambre d'hôtel : Pourquoi il n'existe pas de chambres 13, 420 et 217 ?

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certaines chambres, telles que les numéros 13, 420 et 217, sont fréquemment absentes dans les hôtels ?

Ces numéros, souvent considérés comme « maudits » ou entourés de superstitions, ont pourtant une histoire et des raisons bien particulières d’être évités.

Approfondissons ensemble les origines de ces absences mystérieuses et les croyances qui les accompagnent.

Plongeons-nous donc au cœur de ces énigmes et découvrez les secrets qui se cachent derrière ces numéros étrangement absents.

La chambre 13 : entre superstition et malchance

Le numéro 13 est sans doute le plus célèbre des numéros associés à la malchance et à la superstition.

Dans de nombreuses cultures, il est considéré comme un chiffre porte-malheur et il est souvent évité dans différents domaines de la vie quotidienne. En ce qui concerne les hôtels, il n’est pas rare de constater l’absence de la chambre 13 ou même de tout un étage portant ce numéro.

La peur du chiffre 13, aussi appelée triskaïdékaphobie, trouve ses origines dans diverses sources historiques et mythologiques. L’une des explications les plus courantes provient de la dernière Cène dans la Bible, où Jésus et ses douze apôtres étaient réunis autour de la table. Judas, l’apôtre traître, était le treizième convive, ce qui a conduit à associer le nombre 13 à la trahison et à la malchance. De plus, dans certaines traditions nordiques et celtes, le chiffre 13 est lié à la mort et à la fin des cycles de vie.

Ainsi, la chambre 13 est souvent écartée des hôtels en raison de la superstition qui entoure ce numéro. Les propriétaires d’établissements hôteliers préfèrent éviter de confronter leurs clients à cette peur irrationnelle, qui pourrait nuire à leur séjour et à leur perception de l’hôtel.

La chambre 420 : entre législation et culture populaire

Le numéro 420 est peut-être moins connu que le chiffre 13, mais il est tout de même largement évité dans les hôtels, notamment aux États-Unis et au Canada.

La raison de cette absence est en réalité liée à un phénomène culturel et à une législation particulière.

Le terme « 420 » est en effet associé à la consommation de cannabis, et ce depuis les années 1970. L’expression « 420 friendly » est souvent utilisée pour désigner un lieu ou un événement où la consommation de cannabis est tolérée. Cette association provient d’un groupe de lycéens californiens qui se retrouvaient à 16h20 (4:20 PM en anglais) pour fumer ensemble, et le chiffre 420 est depuis devenu un symbole de la culture cannabis.

Afin de dissuader les éventuels consommateurs de cannabis de choisir la chambre 420 pour des raisons évidentes, de nombreux hôtels ont préféré supprimer ce numéro de leur liste de chambres. Cette décision vise à éviter les problèmes potentiels avec la loi, notamment dans les pays et les États où la consommation de cannabis est illégale ou strictement réglementée.

La chambre 217 : l’influence de la littérature et du cinéma

Enfin, la chambre 217 est un autre numéro souvent absent des hôtels, mais pour des raisons bien différentes des deux précédents.

Dans ce cas, il s’agit d’une conséquence directe de l’influence de la littérature et du cinéma sur la perception des clients et sur les choix des hôteliers.

La chambre 217 est en effet célèbre pour être le lieu central de l’intrigue du roman « Shining« , écrit par Stephen King et publié en 1977. Dans cette histoire, le personnage principal, Jack Torrance, devient le gardien d’un hôtel isolé durant l’hiver, où il est témoin d’événements surnaturels et terrifiants. La chambre 217 est présentée comme étant hantée par le fantôme d’une femme assassinée, et c’est dans cette pièce que Jack perd progressivement la raison.

Le roman a été adapté au cinéma en 1980 par le réalisateur Stanley Kubrick, avec Jack Nicholson dans le rôle principal. Le film, également intitulé « Shining« , a connu un immense succès et est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du cinéma d’horreur. Toutefois, il est à noter que dans l’adaptation cinématographique, la chambre hantée porte le numéro 237 et non 217, en raison d’une demande spécifique de l’hôtel où le tournage a eu lieu.

Ainsi, la peur et l’angoisse suscitées par le roman et le film ont conduit de nombreux hôteliers à éviter d’attribuer le numéro 217 à l’une de leurs chambres, de crainte que les clients ne soient réticents à y séjourner et que cela n’affecte leur réputation. Cette décision illustre l’impact considérable de la culture populaire sur les choix des établissements hôteliers et sur les attentes des clients.

L’absence des chambres 420, 13 et 217 dans les hôtels est le résultat de diverses influences culturelles, historiques et législatives. La superstition et la peur entourant le chiffre 13, l’association du numéro 420 avec la consommation de cannabis et l’influence du roman et du film « Shining » sur la perception de la chambre 217 sont autant de facteurs qui contribuent à expliquer ces étranges disparitions. Les hôteliers, soucieux de répondre aux attentes de leurs clients et de préserver leur réputation, adaptent ainsi leur offre en fonction de ces croyances et ces phénomènes culturels.

De telles décisions démontrent à quel point notre société est imprégnée de ces mythes et légendes, qui continuent de façonner nos comportements et nos choix au quotidien.

5/5 - (9 votes)

Unpointculture, média indépendant, a besoin de VOUS pour se faire connaitre ! Aidez-nous en nous ajoutant à vos favoris sur Google News. Merci d'avance !

Suivez-nous sur Google News

Paul S

J'ai toujours été passionné par le web, j'ai découvert internet en 1996 alors que Google n'existait pas encore. Je suis très curieux et j'adore découvrir de nouvelles choses. Je partage mes trouvailles, conseils selon l'humeur du moment.