Zoom sur les 5 sens du chien : explorez le monde sensoriel de nos compagnons à quatre pattes

Que savons-nous réellement des capacités sensorielles de nos fidèles compagnons canins ?

Si l’on sait généralement qu’ils possèdent un odorat remarquable, que penser de leurs autres sens ?

Il est temps de plonger dans l’univers fascinant des cinq sens du chien pour mieux comprendre leur perception du monde qui les entoure et ainsi améliorer notre relation avec eux.

Cet article vous propose de passer en revue chaque sens du chien, d’explorer leur fonctionnement et de découvrir leurs particularités.

Vous verrez que les chiens ont bien des surprises à nous révéler !

1. L’odorat : un sens sur développé pour décrypter l’environnement

Le premier sens à aborder est sans conteste l’odorat, qui est indéniablement le sens le plus développé chez le chien.

En effet, nos amis canins sont capables de détecter des odeurs bien au-delà des capacités humaines, ce qui leur permet d’explorer leur environnement de manière extrêmement précise et détaillée.

Pour comprendre l’importance de l’odorat chez le chien, il faut d’abord se pencher sur la structure de leur système olfactif. Les chiens disposent d’un nombre impressionnant de récepteurs olfactifs dans leur cavité nasale, estimé entre 125 et 300 millions, selon les races. Pour comparaison, l’être humain n’en possède que 5 millions. De plus, le chien est doté d’un organe sensoriel supplémentaire nommé organe voméronasal, situé entre le nez et la bouche, qui lui permet de détecter des substances chimiques spécifiques, notamment les phéromones.

Grâce à ces particularités anatomiques, le chien est capable de percevoir des odeurs à des concentrations extrêmement faibles, jusqu’à 100 millions de fois inférieures à ce que peut détecter un être humain. Il peut ainsi identifier une multitude d’informations sur son environnement et ses congénères, telles que la présence d’une source de nourriture, la position d’un autre animal, le marquage territorial ou encore l’état de santé et de reproduction.

Il est important de noter que l’odorat du chien est influencé par son comportement et son mode d’apprentissage. Les chiens sont en effet capables de créer des associations entre des odeurs et des événements ou des récompenses, ce qui les rend particulièrement aptes à être entraînés pour détecter des substances spécifiques, comme le sont les chiens renifleurs de drogue, d’explosifs ou de truffes.

2. L’ouïe : une audition fine et sélective pour communiquer et anticiper

L’ouïe est le deuxième sens le plus développé chez le chien, et il joue un rôle crucial dans sa capacité à communiquer et à anticiper les événements de son environnement.

Les chiens sont capables d’entendre des sons à des fréquences bien plus élevées que celles perceptibles par l’oreille humaine, ce qui leur permet de détecter des bruits inaudibles pour nous.

1. La gamme de fréquences audibles : alors que l’oreille humaine est sensible aux fréquences comprises entre 20 Hz et 20 000 Hz, l’ouïe du chien s’étend de 40 Hz à 60 000 Hz, voire jusqu’à 65 000 Hz pour certaines races. Cette capacité leur permet notamment de percevoir les ultrasons, qui sont utilisés, par exemple, dans les sifflets pour chiens.
2. La sélectivité auditive : les chiens sont capables de faire preuve d’une grande sélectivité auditive, ce qui signifie qu’ils peuvent choisir de focaliser leur attention sur un son particulier au milieu d’autres bruits, comme le nom de leur maître ou un ordre spécifique. Ils sont aussi en mesure de localiser avec précision la source d’un son, grâce à la position et à la mobilité de leurs oreilles.
3. La sensibilité aux sons familiers : les chiens sont particulièrement réceptifs aux sons qui leur sont familiers, comme la voix de leur maître, les bruits de la maison ou la sonnerie du téléphone. Ils sont ainsi capables de reconnaître des signaux sonores spécifiques et d’y associer des réactions ou des comportements appropriés.
4. Les sons et les émotions : enfin, les chiens sont sensibles aux variations de tonalité et d’intensité des sons, ce qui leur permet d’interpréter les émotions exprimées par leur maître ou leurs congénères. Ils peuvent ainsi détecter les signaux d’apaisement, d’avertissement ou d’agression, et adapter leur comportement en conséquence.

3. La vue : une perception adaptée à la chasse et aux mouvements

Si la vue est souvent considérée comme un sens secondaire chez le chien, elle n’en demeure pas moins importante pour leur survie et leur adaptation à leur environnement.

Les chiens possèdent une vision adaptée à la chasse et aux mouvements, même si elle diffère de celle de l’être humain sur plusieurs points.

• La vision nocturne : les chiens possèdent une meilleure vision nocturne que l’homme, grâce à la présence de cellules photoréceptrices spécifiques, les bâtonnets, et d’une couche réfléchissante située à l’arrière de l’œil, la tapetum lucidum. Ces adaptations leur permettent de capter et d’amplifier la lumière, même en conditions de faible éclairage.
• La détection des mouvements : les chiens sont très sensibles aux mouvements, ce qui leur confère un avantage pour repérer et poursuivre des proies en mouvement. Cette capacité s’explique par la présence de cellules photoréceptrices particulières, les cônes, qui sont plus nombreuses dans la rétine du chien que dans celle de l’homme.
• La vision des couleurs : contrairement à ce que l’on pourrait penser, les chiens ne voient pas en noir et blanc, mais leur perception des couleurs est différente de celle des humains. Ils possèdent en effet deux types de cônes, ce qui leur permet de distinguer certaines couleurs, notamment le bleu et le jaune, mais pas le rouge et le vert.
• La vision panoramique : enfin, la position des yeux chez le chien, plus écartés que chez l’homme, leur offre un champ de vision plus large, estimé entre 240 et 270 degrés, contre 180 degrés pour l’homme. Cette vision panoramique leur permet de surveiller efficacement leur environnement, mais elle est moins précise que celle des humains en termes de résolution et de perception des détails.

4. Le goût : un sens peu développé, mais orienté vers les saveurs carnées

Le sens du goût chez le chien est souvent considéré comme moins développé que chez l’homme, ce qui s’explique notamment par le nombre réduit de papilles gustatives présentes sur leur langue.

Cependant, leur sensibilité aux différentes saveurs est adaptée à leur régime alimentaire carnivore et leur permet de distinguer les aliments qui leur sont bénéfiques ou nocifs.

Les chiens possèdent environ 1 700 papilles gustatives, contre 9 000 à 10 000 pour les humains. Ces papilles leur permettent de percevoir quatre saveurs de base : le salé, le sucré, l’acide et l’amer. Toutefois, leur sensibilité à ces saveurs est différente de celle des humains.

En effet, les chiens sont particulièrement attirés par les saveurs salées et carnées, qui correspondent à leur régime alimentaire naturel. Ils sont capables de détecter la saveur sucrée, bien que leur attirance pour le sucre soit généralement moins marquée que chez les humains. En revanche, leur sensibilité à l’acide et à l’amer est plus faible, ce qui peut les conduire à ingérer des substances potentiellement dangereuses, comme certaines plantes toxiques.

Il est intéressant de noter que les chiens utilisent leur sens du goût en synergie avec leur odorat, ce qui leur permet de mieux évaluer la qualité et la fraîcheur des aliments. Ainsi, un chien pourra être attiré par une odeur alléchante, mais refuser de manger un aliment si son goût ne lui convient pas ou s’il détecte une odeur désagréable lors de la mastication.

Enfin, il est important de souligner que le sens du goût chez le chien est influencé par leur comportement et leurs expériences individuelles. Ainsi, un chien pourra développer des préférences gustatives particulières en fonction de son régime alimentaire, de ses expériences passées et des récompenses qu’il a reçues lors de l’apprentissage.

5. Le toucher : un sens polyvalent pour explorer, s’orienter et communiquer

Le sens du toucher est sans doute le plus méconnu des cinq sens du chien, mais il n’en demeure pas moins essentiel à leur vie quotidienne.

Les chiens utilisent en effet leur sens du toucher pour explorer leur environnement, s’orienter, communiquer avec leurs congénères et leur maître, et exprimer leurs émotions.

Le chien possède plusieurs zones particulièrement sensibles au toucher, notamment le bout de son museau, où se trouvent les vibrisses (ou moustaches), ses coussinets plantaires et ses oreilles. Les vibrisses, en particulier, sont dotées de nombreuses terminaisons nerveuses qui leur permettent de détecter les moindres variations de pression, de température et de vibration de l’air. Ainsi, un chien pourra utiliser ses vibrisses pour se repérer dans l’espace, détecter la présence d’un obstacle ou anticiper un danger.

Le toucher joue un rôle important dans la communication entre chiens, notamment lors de la socialisation et des interactions sociales. Les chiens utilisent en effet des contacts physiques, tels que les léchages, les mordillements, les coups de museau ou les appuis corporels, pour exprimer leur affection, leur soumission ou leur domination envers leurs congénères. De plus, la sensibilité au toucher du chien lui permet de percevoir les caresses et les contacts de son maître, et d’y associer des sentiments de bien-être, de sécurité et de réconfort.

Enfin, le toucher est impliqué dans la perception de la douleur chez le chien, ce qui lui permet de réagir efficacement en cas de blessure ou de maladie. La douleur est en effet un signal d’alerte essentiel pour la survie de l’animal, et sa prise en compte par le maître est primordiale pour assurer le bien-être et la santé de son compagnon à quatre pattes.

Les cinq sens du chien sont des outils précieux qui leur permettent d’interagir avec leur environnement, de communiquer avec leurs semblables et leur maître, et de s’adapter aux différentes situations qu’ils rencontrent au cours de leur vie. Comprendre le fonctionnement et les particularités de ces sens est essentiel pour mieux appréhender le monde du chien et renforcer notre relation avec nos fidèles compagnons. Ainsi, en prenant en compte leurs capacités sensorielles et en les respectant, nous pourrons offrir à nos chiens une vie épanouissante et harmonieuse à nos côtés.