Retraite minimale : Quel sort pour ceux qui n’ont jamais travaillé ?

Retraite minimale : Quel sort pour ceux qui n'ont jamais travaillé ?

La question de la retraite peut sembler angoissante pour celles et ceux qui n’ont jamais vraiment intégré le monde du travail.

Pourtant, même sans avoir cotisé pendant de longues années, il existe des solutions pour s’assurer un minimum de revenus à l’âge de la retraite.

Explorons ensemble les différentes possibilités qui s’offrent à vous si vous vous trouvez dans cette situation.

Les alternatives pour cotiser sans activité professionnelle

Contrairement aux idées reçues, il est possible de cotiser pour sa retraite même sans avoir exercé d’activité professionnelle. Voici les principales options :

  • L’assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF)
  • L’inscription au chômage
  • La cotisation volontaire à l’assurance retraite

L’assurance vieillesse des parents au foyer : une solution pour les aidants

L’AVPF est un dispositif particulièrement intéressant pour les personnes qui se consacrent à l’éducation des enfants ou à l’aide d’un proche handicapé. Elle permet de valider des trimestres sans avoir besoin de travailler.

Pour en bénéficier, vous devez remplir certaines conditions :

  • Percevoir certaines prestations familiales (allocation de base de la Paje, complément familial, AJPP…)
  • Avoir la charge d’un enfant ou adulte handicapé
  • Bénéficier du congé de proche aidant

Si vous vivez en couple, des conditions supplémentaires s’appliquent concernant la réduction d’activité et les ressources du ménage.

Attention : l’AVPF ne vous permet pas d’acquérir des points pour votre retraite complémentaire.

L’inscription au chômage : une option limitée mais accessible

Même sans avoir jamais travaillé, vous pouvez vous inscrire comme demandeur d’emploi auprès de Pôle emploi. Cette démarche vous permet de valider jusqu’à 6 trimestres pour votre retraite. Cependant, il s’agit d’un chômage non indemnisé qui ne vous rapporte pas de points pour la retraite complémentaire.

La cotisation volontaire : pour ceux qui peuvent se le permettre

Si vous remplissez certaines conditions, vous pouvez choisir de cotiser volontairement à l’assurance vieillesse. Cette option concerne notamment :

  • Les personnes ayant cessé de remplir les conditions d’affiliation obligatoire
  • Les aidants familiaux
  • Les parents au foyer
  • Les anciens volontaires internationaux

Le montant des cotisations varie en fonction de vos revenus antérieurs et de votre situation. La demande se fait auprès de votre CPAM ou de la Caisse des Français de l’étranger si vous résidez à l’étranger.

Quid du service militaire ?

Le service militaire peut effectivement donner des droits pour la retraite, à raison d’un trimestre tous les 90 jours de service. Cependant, pour que ces trimestres soient validés, il faut avoir cotisé avant ou après le service national. Si vous n’avez jamais travaillé, ces trimestres pourraient donc être perdus, sauf si vous acquérez la qualité d’assuré social par un autre moyen (AVPF, cotisations volontaires…).

Ma retraite si j’ai peu travaillé

Si vous avez travaillé ne serait-ce qu’un peu, vous aurez droit à une retraite. Toutefois, son montant risque d’être très faible et soumis à une forte décote. Prenons un exemple :

Marie, née en 1960, a travaillé 10 ans entre 1980 et 1990 avant de devenir femme au foyer. Avec seulement 40 trimestres validés sur les 167 requis, elle subit une décote maximale de 37,50%. Sa retraite de base s’élève à seulement 57,39 € par mois.

L’Aspa : un filet de sécurité pour tous

L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) est un minimum vieillesse accessible sans condition de cotisation. Pour en bénéficier, vous devez :

  • Avoir au moins 65 ans
  • Résider en France au moins 6 mois par an
  • Avoir des ressources inférieures à certains plafonds (1 012,02 € pour une personne seule, 1 571,16 € pour un couple en 2024)

Le montant maximal de l’Aspa est de 1 012,02 € par mois pour une personne seule et de 1 492,08 € par mois pour un couple en 2024.

En résumé

Même si vous n’avez jamais ou peu travaillé, des solutions existent pour vous assurer un revenu minimal à la retraite. Entre l’AVPF, les cotisations volontaires et l’Aspa, vous disposez d’options pour éviter de vous retrouver sans ressources. Cependant, ces montants resteront bien inférieurs à ceux d’une carrière complète. Il est donc important d’anticiper et d’explorer toutes les possibilités qui s’offrent à vous pour améliorer votre situation future.

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Dan

Passionné par le web depuis de nombreuses années, je rédige pour le site Unpointculture sur tous les sujets qui me tiennent à cœur.