La perte de cheveux n’est pas une fatalité.
De récentes avancées scientifiques offrent de nouveaux espoirs pour ceux qui voient leur chevelure s’éclaircir au fil des ans.
Le Dr Andrew Huberman, éminent neuroscientifique de Stanford, a levé le voile sur les mécanismes biologiques complexes régissant la croissance capillaire.
Ses découvertes ouvrent la voie à des approches novatrices pour combattre la calvitie.
Les traitements de référence contre la DHT
La dihydrotestostérone (DHT) est le principal coupable de la chute de cheveux androgénétique, touchant la moitié de la population après 50 ans. Cette hormone dérivée de la testostérone s’accroche aux récepteurs androgènes avec une affinité cinq fois supérieure, freinant ainsi la croissance capillaire.
Heureusement, deux molécules se distinguent dans la lutte contre la DHT :
- Le finastéride
- Le dutastéride
Ces médicaments agissent en bloquant l’enzyme 5-alpha réductase, responsable de la conversion de la testostérone en DHT. Les résultats sont probants : arrêt de la chute dans 90% des cas et augmentation de l’épaisseur capillaire de 20 à 30%.
Le microneedling : une stimulation mécanique prometteuse
Le microneedling est une technique étonnamment efficace pour réveiller les follicules pileux endormis. Elle consiste à faire rouler sur le cuir chevelu un petit cylindre hérissé de micro-aiguilles mesurant entre 0,5 et 2,5 mm.
Contre toute attente, cette légère irritation locale provoque une réaction en chaîne bénéfique. Le Dr Huberman explique : “Toutes les cellules de notre corps peuvent répondre à des signaux chimiques mais aussi mécaniques”. Cette stimulation réactive les cellules souches à l’origine de la croissance capillaire.
Pour optimiser les résultats, le microneedling peut être associé à :
- Des injections de plasma riche en plaquettes (PRP)
- De simples injections de sérum physiologique
Les études montrent que “la combinaison de microneedling et de finastéride peut conduire à une repousse des cheveux assez impressionnante”.
La caféine topique : un stimulant capillaire inattendu
La caféine n’est pas seulement un booster d’énergie ! Des recherches ont révélé son potentiel insoupçonné pour la croissance capillaire. L’application locale d’une crème ou d’un onguent caféiné, trois fois par semaine, permet de :
- Inhiber la phosphodiestérase (PDE)
- Augmenter l’IGF-1, un facteur de croissance crucial
Ces effets combinés prolongent la phase de croissance du cheveu. Le Dr Huberman souligne : “la caféine en application topique se présente comme un bon choix pour commencer à explorer cette voie, avec moins d’effets secondaires que le minoxidil”.
Compléments et soins capillaires : les alliés d’une chevelure en pleine santé
Au-delà des traitements ciblés, le Dr Huberman recommande quelques gestes simples pour optimiser la santé capillaire :
- Veiller à un apport suffisant en fer et ferritine, nutriments essentiels à la croissance du cheveu
- Utiliser 2 à 4 fois par semaine un shampooing à 2% de kétoconazole
Initialement conçu pour lutter contre les pellicules, le kétoconazole s’avère efficace pour réduire légèrement la DHT au niveau du cuir chevelu.
Une approche globale pour des résultats optimaux
La clé du succès réside dans une stratégie combinant stimulations mécaniques et chimiques des voies de croissance capillaire. En associant ces différentes approches, il devient tout à fait envisageable de conserver ou de retrouver une chevelure dense et vigoureuse.
Les avancées scientifiques dans le domaine de la repousse capillaire offrent de réelles perspectives pour ceux qui souffrent de calvitie. Grâce aux travaux de chercheurs comme le Dr Huberman, nous comprenons mieux les mécanismes complexes de la croissance des cheveux, ouvrant la voie à des traitements toujours plus efficaces et ciblés.