Il est difficile d’imaginer une histoire plus dramatique et bouleversante que celle des passagers du vol 571, qui s’est écrasé dans la cordillère des Andes en 1972.
Cette tragédie, qui a coûté la vie à 29 personnes et a conduit les survivants à prendre des mesures extrêmes pour rester en vie, a fait l’objet de nombreux films, documentaires et récits.
Le dernier en date, disponible sur Netflix, cartonne et nous plonge au cœur d’une histoire vraie qui dépasse l’entendement.
Analysons ensemble les différentes facettes de cette tragédie et comment elle a été adaptée à l’écran.
Le contexte historique et les circonstances du drame
Pour mieux comprendre la tragédie du vol 571, il est essentiel de se pencher sur le contexte historique et les circonstances de cet accident d’avion.
Tout commence le 13 octobre 1972, lorsque le vol 571 de la compagnie aérienne uruguayenne Fuerza Aérea Uruguaya décolle de Montevideo avec à son bord 45 personnes, dont une équipe de rugby et leurs proches. Leur destination : Santiago du Chili, pour disputer un match amical. Alors que l’avion survole la cordillère des Andes, une épaisse couche de nuages et le mauvais temps rendent la navigation difficile. L’équipage, pensant avoir déjà franchi la chaîne de montagnes, commence à descendre prématurément, provoquant la collision de l’appareil avec un sommet enneigé.
L’avion s’écrase à plus de 3 600 mètres d’altitude, dans des conditions extrêmement hostiles. Rapidement, les 29 victimes sont à déplorer, mais 16 survivants parviennent à s’extraire des décombres et se trouvent confrontés à un froid glacial, à la faim et à l’isolement. Leur lutte pour la survie durera 72 jours, jusqu’à ce qu’une équipe de secours les retrouve enfin.
Les défis et les choix déchirants des survivants
La tragédie du vol 571 est marquée par la volonté farouche des survivants de ne pas abandonner et par les décisions extrêmes qu’ils ont été contraints de prendre pour rester en vie.
- Le froid et l’altitude : les survivants se retrouvent dans un environnement particulièrement hostile, avec des températures pouvant atteindre les -30°C la nuit et des vents violents. Pour se protéger, ils s’abritent tant bien que mal dans la carcasse de l’avion et utilisent les vêtements des victimes pour se couvrir.
- La faim : les rations de nourriture à bord de l’avion sont rapidement épuisées, et les survivants n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers une source de nourriture inattendue et déchirante : les cadavres de leurs camarades décédés. Cette décision, prise en dernier recours, leur permettra de tenir jusqu’à ce que les secours arrivent.
- L’isolement : perdus au milieu des Andes, les survivants ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour s’en sortir. Malgré plusieurs tentatives de quitter le lieu du crash pour chercher de l’aide, ils seront contraints de rester sur place, sans aucune communication avec le monde extérieur.
- La solidarité et l’entraide : face à l’adversité, les survivants font preuve d’une grande solidarité et s’organisent pour affronter les défis qui se présentent à eux. Cette cohésion leur permettra de garder espoir et de surmonter les épreuves.
Les secours et le retour à la vie
Après 72 jours d’attente interminable, les 16 survivants du vol 571 sont enfin secourus grâce à une opération de sauvetage exceptionnelle.
Le 20 décembre 1972, les secours parviennent enfin à localiser l’épave de l’avion et à établir un contact avec les survivants. Mais les conditions météorologiques rendent l’accès au site extrêmement difficile, et il faudra encore plusieurs jours avant que les équipes de sauvetage ne puissent évacuer les survivants par hélicoptère.
Le retour à la vie s’avère difficile pour ces rescapés, qui doivent faire face aux traumatismes de leur expérience et à la médiatisation de leur histoire, notamment en ce qui concerne leur recours au cannibalisme. Certains d’entre eux décident de se retirer de la vie publique, tandis que d’autres choisissent de témoigner de leur calvaire, pour que le monde n’oublie jamais ce qu’ils ont traversé.
Les adaptations cinématographiques et documentaires de la tragédie
La tragédie du vol 571 a inspiré de nombreux réalisateurs et auteurs, qui ont tenté de retranscrire l’horreur de cette histoire et la force de caractère des survivants à travers différentes œuvres.
- Le film « Les Survivants » (1993) : réalisé par Frank Marshall, ce long-métrage s’inspire du livre « Alive » de Piers Paul Read, qui retrace l’histoire des survivants. Le film met en scène des acteurs tels qu’Ethan Hawke, Vincent Spano et Josh Hamilton et a rencontré un vif succès à sa sortie.
- Le documentaire « Stranded » (2007) : réalisé par Gonzalo Arijón, ce documentaire donne la parole aux survivants eux-mêmes, qui racontent leur calvaire avec une grande émotion et une sincérité bouleversante. Le film remporte le Prix du Public au Festival international du film de Toronto en 2007.
- Le film « Alive » sur Netflix : disponible sur la plateforme depuis peu, ce film connaît un véritable engouement et permet aux spectateurs de découvrir ou redécouvrir cette histoire poignante et hors du commun.
- Le cercle des neiges : ajout récent sur Netflix, ce film vous transportera à travers le récit bouleversant de cette histoire vraie.
La tragédie du vol 571 dans la cordillère des Andes est une histoire qui continue de fasciner et d’émouvoir, près de 50 ans après les faits. Les différentes adaptations cinématographiques et documentaires de cette histoire permettent de mettre en lumière la force incroyable des survivants et l’humanité qui se dégage de cette épreuve, malgré les actes extrêmes auxquels ils ont dû avoir recours pour rester en vie. Le film disponible sur Netflix nous rappelle à quel point cette histoire est exceptionnelle et qu’elle mérite d’être racontée et partagée.