5 secrets et anecdotes insolites à découvrir sur l’Opéra Garnier

5 secrets et anecdotes insolites à découvrir sur l'Opéra Garnier

L’Opéra Garnier est sans conteste l’un des monuments les plus emblématiques de Paris.

Inauguré en 1875, cet édifice majestueux aux allures de palais, réalisé par l’architecte Charles Garnier, continue d’émerveiller les amoureux d’architecture, d’art et de musique.

Mais au-delà de sa beauté époustouflante et de son histoire riche, l’Opéra Garnier recèle de nombreuses anecdotes insolites qui méritent d’être connues.

Des légendes du sous-sol aux récits de créatures étranges, en passant par des faits historiques surprenants, nous vous proposons de plonger au cœur de ces mystères et de découvrir cinq anecdotes étonnantes sur l’Opéra Garnier.

1. La légende du lac souterrain

Le lac souterrain de l’Opéra Garnier est l’un des secrets les plus fascinants de l’édifice.

En effet, lors de la construction de l’opéra, Charles Garnier fit face à un problème majeur : le terrain sur lequel devait s’élever le bâtiment était marécageux et inondé. Pour résoudre ce problème et assurer la stabilité de l’édifice, l’architecte décida de créer un système de drainage et de pompes qui permit d’assécher le terrain et de créer un lac artificiel souterrain, situé sous la scène de l’Opéra. Ce lac, d’une profondeur d’environ 10 mètres, sert aujourd’hui principalement à la formation des plongeurs de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris.

Mais là où cette histoire devient insolite, c’est que ce lac souterrain aurait inspiré le célèbre écrivain français Gaston Leroux pour son roman « Le Fantôme de l’Opéra », publié en 1910. Selon la légende, le fantôme, nommé Erik, vivrait dans les entrailles de l’Opéra et aurait élu domicile près de ce lac souterrain. Si cette histoire de fantôme n’est bien sûr qu’une fiction, il n’en reste pas moins que ce lac mystérieux continue d’alimenter les fantasmes et les légendes sur l’Opéra Garnier.

2. Les abeilles du toit-terrasse

Savez-vous que l’Opéra Garnier est aussi un havre de paix pour les abeilles?

  1. Depuis 1984, l’Opéra Garnier accueille sur son toit-terrasse plusieurs ruches qui abritent des milliers d’abeilles. L’initiative de cette installation revient à un employé de l’Opéra, Jean Paucton, alors responsable de la machinerie et passionné d’apiculture. Il décida d’installer une ruche sur le toit pour vérifier si les abeilles pouvaient s’adapter à un environnement urbain.
  2. Au fil des années, les abeilles se sont non seulement adaptées, mais elles ont prospéré, profitant de la diversité florale des jardins environnants et produisant un miel de qualité. Aujourd’hui, ce sont près de 300 000 abeilles qui vivent sur le toit de l’Opéra Garnier, réparties dans une dizaine de ruches.
  3. Le miel produit par ces abeilles est d’ailleurs récolté deux fois par an et vendu sous l’appellation « Miel de l’Opéra de Paris ». Les bénéfices de cette vente sont reversés à l’association « Les Abeilles de l’Opéra », qui œuvre pour la préservation des abeilles et la sensibilisation du public à leur importance.

3. La loge de la République

La loge de la République est une curiosité méconnue de l’Opéra Garnier.

  • À l’époque de sa construction, l’Opéra Garnier devait comporter une loge impériale, destinée à accueillir l’empereur Napoléon III et ses invités. Cette loge, située au centre de l’édifice, possédait une entrée privée et un escalier réservé à l’empereur. Mais suite à la chute du Second Empire et à l’avènement de la Troisième République, l’empereur ne put jamais profiter de cette loge.
  • La loge impériale fut alors rebaptisée « loge de la République » et fut utilisée par les présidents de la République française, qui y assistaient aux représentations officielles.
  • Cependant, cette loge de prestige est aujourd’hui désaffectée et n’est plus utilisée. En effet, sa situation au cœur de l’édifice la rend très difficile à sécuriser, et les présidents de la République préfèrent désormais assister aux spectacles depuis une loge plus discrète et plus facile à protéger.

4. Les chauves-souris de l’Opéra

Les chauves-souris ont une place particulière dans l’histoire de l’Opéra Garnier.

Il semblerait que depuis l’inauguration de l’édifice en 1875, des chauves-souris se soient installées dans les combles et les sous-sols de l’Opéra. Ces animaux nocturnes, qui trouvent refuge dans les recoins sombres et humides du bâtiment, ont longtemps été considérés comme des nuisibles par les employés de l’Opéra. Mais au fil du temps, les chauves-souris ont peu à peu été acceptées et même intégrées à la vie de l’institution.

Ainsi, en 1927, la chorégraphe russe Bronislava Nijinska créa un ballet intitulé « La Chauve-Souris » pour l’Opéra de Paris, en hommage à ces créatures étranges qui peuplent les lieux. Ce ballet, inspiré du célèbre opéra-comique de Johann Strauss II « Die Fledermaus », mettait en scène des danseurs costumés en chauves-souris. Il connut un franc succès et contribua à l’adoption de ces animaux par les habitués de l’Opéra Garnier.

De nos jours, les chauves-souris continuent de vivre paisiblement dans les entrailles de l’Opéra Garnier, loin des regards indiscrets. Elles contribuent même, à leur manière, à l’entretien du bâtiment en se nourrissant d’insectes nuisibles. Ainsi, les chauves-souris de l’Opéra Garnier sont devenues, au fil des décennies, des résidentes discrètes et acceptées de ce lieu mythique.

5. Le mystérieux plafond de Chagall

Le plafond de la salle de l’Opéra Garnier est une œuvre d’art en soi, qui a suscité de nombreuses controverses.

À l’origine, le plafond de la salle de l’Opéra Garnier était orné d’une fresque réalisée par l’artiste français Jules Eugène Lenepveu, représentant des allégories des différentes formes d’art. Cependant, en 1963, le ministre de la Culture de l’époque, André Malraux, décida de confier la réalisation d’un nouveau plafond à l’artiste russe Marc Chagall, dans le cadre des travaux de rénovation de l’Opéra.

Le projet de Chagall, qui consistait à peindre sur un panneau de plastique transparent fixé au-dessus de l’ancienne fresque, fut accueilli avec scepticisme et même hostilité par une partie du public et des critiques. Certains estimaient que cette œuvre moderne et colorée dénaturait l’esprit du monument et portait atteinte à l’œuvre originale de Lenepveu.

Mais malgré ces controverses, le plafond de Chagall fut inauguré en 1964 et reçut rapidement l’adhésion du public. Aujourd’hui, cette œuvre, qui représente les grands compositeurs de l’histoire de la musique et leurs œuvres, est considérée comme l’un des chefs-d’œuvre de l’Opéra Garnier et témoigne de la capacité de ce lieu à se réinventer et à s’adapter aux évolutions artistiques.

L’Opéra Garnier est un lieu riche en histoires et en anecdotes insolites, qui contribuent à forger son identité unique et à perpétuer son aura mystérieuse. Du lac souterrain qui inspira Gaston Leroux aux abeilles du toit-terrasse, en passant par la loge de la République, les chauves-souris et le plafond de Chagall, ces cinq anecdotes démontrent que l’Opéra Garnier est bien plus qu’un simple monument : il est un véritable univers à part entière, où l’art, l’histoire et les légendes s’entremêlent pour le plus grand plaisir des passionnés et des curieux.

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