Depuis sa création en 1924, le Cecil Hotel, situé dans le quartier de Downtown Los Angeles, a été le témoin de nombreux événements tragiques et mystérieux qui ont alimenté son aura de lieu hanté.
Des suicides aux meurtres, en passant par des disparitions inexpliquées et des résidents macabres, cet hôtel a de quoi donner des frissons à ceux qui osent y séjourner.
Nous vous invitons à explorer les différentes facettes de cette bâtisse fascinante et effrayante, à travers ses histoires les plus sombres et ses résidents les plus célèbres.
Un lieu historique marqué par la tragédie
Dès ses premières années d’existence, le Cecil Hotel a connu une série d’événements tragiques qui ont contribué à forger sa réputation macabre.
- Les suicides : Depuis les années 1930, l’hôtel a été le théâtre d’une longue liste de suicides. Parmi les plus connus, on peut citer celui de W.K. Norton en 1931, qui s’est empoisonné au cyanure dans sa chambre, ou encore celui de Pauline Otton en 1962, qui s’est jetée du 9e étage et a atterri sur un passant, les tuant tous les deux.
- Les meurtres : Plusieurs crimes violents ont également eu lieu au Cecil Hotel, comme le meurtre de Goldie Osgood en 1964, une femme âgée retrouvée morte et violée dans sa chambre, une affaire qui n’a jamais été résolue. Plus récemment, en 2013, le corps d’Elisa Lam a été retrouvé dans la citerne d’eau sur le toit de l’hôtel, après plusieurs jours de disparition. Les circonstances de sa mort restent floues et mystérieuses.
- Les incendies : Au fil des années, l’hôtel a également été touché par plusieurs incendies, dont un en 1992 qui a entraîné la mort de trois personnes et en a blessé plusieurs autres.
Des résidents macabres et célèbres
Outre les tragédies qui ont jalonné son histoire, le Cecil Hotel est également connu pour avoir hébergé des résidents aux parcours sinistres et notoires.
- Richard Ramirez : Ce tueur en série, surnommé « The Night Stalker », a séjourné au Cecil Hotel en 1985, alors qu’il perpétrait une série de meurtres et d’agressions dans la région. Il a été condamné à mort en 1989 pour 13 meurtres, 5 tentatives de meurtre, 11 viols et 14 cambriolages.
- Jack Unterweger : Ce journaliste et écrivain autrichien, également tueur en série, a séjourné au Cecil Hotel en 1991, où il a assassiné trois prostituées. Il a été reconnu coupable de 11 meurtres et s’est suicidé en prison en 1994.
- Elizabeth Short : Surnommée « The Black Dahlia », cette jeune femme a été retrouvée morte et mutilée en 1947 à Los Angeles, dans l’une des affaires les plus célèbres et non résolues de l’histoire criminelle américaine. Bien que son lien avec le Cecil Hotel ne soit pas prouvé, certaines rumeurs affirment qu’elle aurait été vue dans l’établissement peu de temps avant sa mort.
Des phénomènes paranormaux et inexpliqués
Au fil des années, de nombreux témoignages et récits de phénomènes étranges et inexpliqués ont alimenté la réputation du Cecil Hotel en tant que lieu hanté.
Apparitions de fantômes : Plusieurs personnes ont affirmé avoir aperçu des apparitions de fantômes dans les couloirs et les chambres de l’hôtel. Parmi les plus célèbres, on peut citer celle de la « Dame en blanc », qui hanterait le 12e étage et serait peut-être le fantôme d’un des nombreux suicidés de l’établissement. D’autres témoignages font état de bruits de pas, de voix, de pleurs et de rires d’enfants sans origine identifiable, de portes qui s’ouvrent et se ferment toutes seules, ou encore de sensations de présences invisibles.
L’affaire Elisa Lam : Le cas d’Elisa Lam, cette jeune touriste canadienne de 21 ans retrouvée morte dans la citerne d’eau sur le toit de l’hôtel en 2013, a suscité de nombreuses interrogations et théories sur les circonstances de sa disparition et de sa mort. La vidéo de surveillance montrant Elisa Lam dans l’ascenseur de l’hôtel, agissant de manière étrange et apparemment effrayée, a alimenté les spéculations sur une éventuelle présence surnaturelle ou paranormale dans l’établissement. Malgré les investigations, les causes exactes de sa mort demeurent inexpliquées.
Le Cecil Hotel dans la culture populaire
Fort de sa réputation de lieu hanté et mystérieux, le Cecil Hotel a inspiré et fait l’objet de nombreuses œuvres de fiction et documentaires.
- La série « American Horror Story » : La cinquième saison de cette série télévisée, intitulée « Hotel », s’est largement inspirée de l’histoire et des légendes entourant le Cecil Hotel. Le personnage de James March, incarné par Evan Peters, est notamment un mixte de Richard Ramirez et Jack Unterweger.
- Des documentaires et émissions de télévision : Plusieurs documentaires et émissions de télévision se sont penchés sur les mystères du Cecil Hotel, tels que « Ghost Adventures » sur la chaîne Travel Channel, « Horror at the Cecil Hotel » sur Investigation Discovery ou encore « Crime Traveller » sur Oxygen.
- Des livres et romans : L’établissement a également servi de décor ou d’inspiration pour des œuvres littéraires, comme le roman « The Shining Girls » de Lauren Beukes, qui met en scène un tueur en série voyageant dans le temps et séjournant dans un hôtel sinistre.
Le Cecil Hotel demeure un lieu emblématique et captivant, dont la réputation de lieu hanté et mystérieux est alimentée par une histoire marquée par la tragédie, des résidents macabres et célèbres, des phénomènes paranormaux et inexpliqués ainsi que son influence dans la culture populaire. Si l’hôtel a récemment changé de nom pour devenir le Stay on Main, il n’en reste pas moins un lieu incontournable pour les amateurs de frissons et d’histoires sombres.